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Je me nomme Jezabel Carpi.  Et la vie, mes amis, est une performance, un acte à jouer, parfois brillamment, souvent avec des trébuchements, des silences, des éclats de folie.  Je n'ai jamais été une femme à me conformer aux attentes.  Ma vérité, mon désir, ma transgression, ça s'écrit en majuscules.

J'ai grandi dans un écrin de marbre et de secrets, une villa aux murs épais qui dérobaient au monde les murmures et les passions qui s'y tramaient. Mon père, un homme d'affaires impitoyable, se déplaçait dans un monde d'énergies glaciales et d'intrigues financières. Ma mère, une silhouette effacée dans ce décor opulent, portait en elle une autre vie, une mélancolie feutrée que j'ai, peut-être, héritée.

L'école, un carcan.  Des robes trop longues, des conversations étouffées, une atmosphère qui étouffait mon désir d'explorer, de transgresser.  Je trouvais une forme d'évasion dans la lecture, dans les livres interdits que je glissais entre les pages de romans austères.  Il y avait, dans ces pages, un langage qui me résonnait, un écho à mon propre désir qui commençait à germer.

Mon premier amour a été une flamme violente, une rencontre avec l'inconnu.  Un étudiant, une aura bohème, un esprit libre. Nos rendez-vous étaient un mélange de poésie brute et de frustration.  Nous nous aimions dans des cafés bondés, dans le parc, cachés dans les recoins d'une ville qui semblait vouloir étouffer nos élans.  L'une de ces rencontres a eu lieu au sommet de la tour Eiffel, sous un ciel étoilé.  L'air, chargé d'émotion, nous enveloppant, nous, collés l'un contre l'autre.  Le vent puissant qui hurlait à nos oreilles, a fait écho à la puissance de nos sentiments. C'était une communion d'âme qui m'a marquée pour toujours.

Plus tard, l'art, la peinture, les musées. Je cherchais des réponses, des chemins, dans les profondeurs des tableaux, dans la recherche de la forme, dans l'émotion brute.  Et puis, la rencontre avec un artiste, un maître, un esprit brillant. Un amour tumultueux, une danse entre les couleurs et les désirs. Un atelier à la vue imprenable sur la Seine.  Nous nous aimions dans cet espace, sous l'éblouissement des toiles, dans le murmure des pinceaux. C'était plus qu'un lieu, c'était une métamorphose. Nous nous délectait d'un amour charnel et intense, d'une passion brûlante sous les yeux du maître.

Mais la vie, voyez-vous, n'est pas qu'amour et peinture.  Elle est aussi complexité, désenchantement, parfois même cruauté.  Des relations, des trahisons, des blessures qui cicatrisent, mais qui laissent toujours une empreinte.  Je me suis confrontée à mes démons, à mes faiblesses, à mes forces.  Le monde des arts a été mon refuge, ma source d'inspiration, mais il n'a pas toujours protégé de la brutalité.

Et puis, ce lieu…  Un endroit insolite, caché au fond d'une galerie souterraine.  Les murs étaient tapissés de gravures obscures. L'air, chargé d'une étrange tension.  Un espace à la fois fascinant et troublant.  L'amour qui y a éclos était une expérience intense, un désir brut, une transgression des conventions. Il était le mariage parfait entre la sensualité et le mystère.  Il a été le sommet d'un voyage personnel.  L'expérimentation du corps, le plaisir et le défi, la danse entre la liberté et l'inhibition, la célébration du désir et de la transgression.

La vie est un voyage, une quête.  Et moi, Jezabel Carpi, j'ai toujours voulu explorer les chemins les moins balisés, les sentiers obscurs.  Ma vie est un témoignage, un cri de liberté. Et vous?  Avez-vous la force, l'audace, de vous aventurer dans ces méandres?