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Cicciolina nude,naked,desnuda,nua,nue,nackt,nudo,çıplak,sex,sexy,fakeJ'ai toujours été une femme de papier, peut-être plus que la plupart. Pas une femme de papier fragile, non, plutôt une feuille de papier collée à un mur, déchirée, recollée, froissée, puis à nouveau tendue, suivant le vent des désirs et des regards. Mon nom, Marina, c'est le papier peint sur cette feuille. Cicciolina, c'est le cri, le dessin bariolé et provocateur que j'ai créé pour attirer l'attention, pour faire entendre ma voix dans un monde qui ne voulait pas m'entendre.

Mon nom est Marina, mais le monde me connaît sous un autre nom, un nom plus... flamboyant. Cicciolina. C'est le cri d'une feuille de papier se déchirant, s'accrochant, se réinventant. Une femme de papier, me disait-on, à l'époque. Fragile. Manipulable. Mais je n'étais pas une marionnette dans les mains des autres. Je suis toujours moi-même, même si je me suis construite avec des morceaux brisés, collés et peints.

Mon enfance, une toile terne, baignée de la lumière monotone d'une Italie ouvrière. Une vie sans éclat, sans surprise. J'ai grandi dans l'ombre, absorbant les murmures, les regards furtifs, les silences lourds qui se tramaient autour de moi. L'ombre, c'était la seule couleur que je connaissais jusqu'à ce que la lumière vive du désir vienne me chercher.

Le désir, une flamme qui s'est allumée en moi, lentement, puis avec une intensité brûlante. Il ne s'agissait pas seulement d'amour, mais d'une soif de liberté, de reconnaissance, de dépassement. La route était pavée de regards, d'insultes, de critiques. Des mots acérés comme des lames, qui venaient déchirer cette feuille que j'étais, mais qui finissaient par la renforcer.

J'ai appris à me servir de ma "beauté" comme d'un instrument. Un instrument pour briser les murs, pour faire tomber les masques. Je me suis transformée en quelque chose de plus que de la chair et du sang. Un symbole. Un défi. Une provocatrice. Et dans cette provocation, je découvrais ma propre force, une force qui venait de l'endroit où la douleur et le désir se croisaient.

L'Italie des années 70, un fournaison de contradictions et de rêves. Les médias, ce miroir déformant, qui me présentait comme une déesse, une démone, un spectacle. Ils ont forgé l'image de Cicciolina. Mais au-delà de ce rôle construit pour me vendre, je me battais pour me faire entendre. Je voulais dire quelque chose, plus que faire entendre mon nom. J'ai fait le show, le jeu, mais j'ai joué aussi la femme.

Et puis, il y a eu les hommes. Des miroirs aussi, parfois déformés, et parfois tellement réels. J'ai appris à manier les mots, les regards, les gestes comme des armes. Non, pas pour dominer, mais pour survivre dans un monde qui voulait me réduire à mon corps, à mes contours. Je voulais, et je veux encore, être plus que cela.

Il y a eu cet endroit, solitaire et étrange, un refuge en plein cœur de la ville bruyante. Un immeuble vétuste, une chambre discrète et secrète. L'endroit où j'ai pris la liberté d'être moi, sans masque, sans les regards, sans les étiquettes. Un endroit où l'amour s'est entremêlé avec la peur, le désir avec la solitude. Un espace où la femme de papier que je suis est devenue, pour un instant, quelque chose de plus réel. Là, le corps et l'âme se sont unis dans une danse inoubliable. Un souvenir qui reste, fragile, mais gravé à jamais dans cette feuille que je suis, Cicciolina.

Ce n'était pas une histoire simple. Elle était tissée de contradictions, de frustrations, d'espoirs, et de chutes. Une quête continue pour percer les murs de la superficialité, pour trouver le noyau d'une véritable existence. C'est ce que je suis devenue, une figure énigmatique dans ce spectacle du monde. Une femme de papier, oui, mais une femme de papier qui a osé se déchirer et se reconstruire, à sa manière. Mon histoire, c'est l'histoire de beaucoup de femmes, celles qui ne se laissent pas étiqueter, qui refusent de s'éteindre dans l'ombre. Une histoire qui est toujours en cours.