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La poussière de la route collée à mes cuisses, le soleil cognant sur mon crâne, j'ai toujours été une fille du vent. Alexandra, ça sonnait bien, précieux comme un bijou volé. Mais je préférais le bruit des pneus sur le bitume, le frisson de la vitesse, le goût salé de la liberté. Ma mère, une fleur fanée dans un vase trop grand, rêvait de mariages arrangés et de robes de soie. Moi, je rêvais de routes sinueuses et de ciels sans fin, de corps nus sous un ciel étoilé.

Mon adolescence fut une explosion de couleurs vives, de murmures secrets dans les couloirs de l'école, de regard furtifs, d'étreintes furtives. J'étais une flamme, une étincelle, un feu qui ne se contentait pas de briller, mais de consumer. L'amour, pour moi, c'était un torrent. Il déferlait, emportait tout sur son passage, laissant derrière lui un goût amer et délicieux de désir insatiable.

Paris, oh, Paris. Un labyrinthe de ruelles obscures et de cafés bruyants. C'est là que j'ai rencontré Alexandra . Pas un princesse charmant, mais une artiste, un homme qui comprenait mon âme vagabonde, qui voyait les constellations dans mes yeux. Nos nuits étaient un ballet de désirs, de murmures et de soupirs. le reflet de mon propre désir, le miroir de ma folie. Mais la vie, comme un serpent, se tordait et mordait. Jean, comme tous les hommes, avait ses failles. Ses caresses, autrefois des éclairs, se sont transformées en habitudes. L'étincelle s'est éteinte, laissant place à une flamme vacillante. J'ai fui, comme une âme blessée, en quête d'un nouveau feu.

J'ai trouvé refuge dans la campagne, dans un petit village perdu au milieu des collines. Une cabane en bois, un jardin sauvage. L'air y était plus pur, l'espace plus vaste. Un endroit insolite, audacieux, un refuge secret. Un vieux moulin, abandonné depuis des années, avec ses murs épais et ses fenêtres percées. Le soir, sous un ciel constellé, j'ai trouvé une nouvelle flamme. Une passion qui transcendait les mots. Une danse entre deux corps, une symphonie de caresses, une explosion de sensations. J'ai touché le ciel, et le ciel m'a touchée. Dans cet endroit, le temps s'est arrêté. Les heures étaient remplies de murmures, de gémissements, de rires, un ballet de désirs. Là, au milieu de l'obscurité, j'ai trouvé une liberté inattendue, une vérité nue. Mais la liberté, comme la beauté, est fragile. Le vent a soufflé, le soleil a brûlé, et l'amour, même le plus intense, s'éteint. J'ai repris la route, mon cœur brisé, mais mon âme plus forte. Les souvenirs, comme des pierres précieuses, se sont incrustés dans mon être, des cicatrices d'une vie vécue à vif. Alexandra, la fille du vent, a trouvé son chemin, même si le chemin n'était pas toujours facile. J'ai appris que la vie, c'était une danse entre le désir et la douleur, un voyage entre la lumière et l'ombre. Et que parfois, le plus grand des plaisirs se cache dans les endroits les plus inattendus. Alexandra London Alexandra Gonin