Je suis Anaïde Rozam. Non, pas Anaïde Rozam, *je suis*. Ce nom, cette étiquette, cette carapace, c'est une manière de me réduire, de me contenir. Mais je suis bien plus que cela. Je suis la fulgurance d'un désir, la turbulence d'un souffle, le vertige d'une existence.
Je suis née dans l'ombre, dans un appartement suffocant, aux murs chargés de la poussière des générations. L'air était épais, saturé de la mémoire des autres, de leurs soupirs, de leurs peurs. Une atmosphère pesante, qui s'imprimait dans ma chair même. Je ne me souviens pas de la lumière, pas de la chaleur du soleil, seulement de l'ombre qui me rongeait, qui me sculptait dans sa froideur.
L'enfance fut une succession d'échos, de murmures, de frustrations. La nourriture, un simple combustible, la chaleur, un luxe inaccessible. Et puis, la douleur. Non pas une douleur physique, mais une douleur plus profonde, plus sourde, celle de la privation, de l'incompréhension. Je sentais, je ressentais, je comprenais, mais personne ne me voyait. Personne ne me comprenait.
Je me suis construite dans la solitude, dans cette solitude qui est une flamme, qui consume et purifie. J'ai appris à déchiffrer les silences, à démêler les sous-entendus, à saisir les nuances insaisissables de l'être. J'ai appris à vivre sans être vue, à exister sans être reconnue.
Puis, un jour, un éclair. Une rencontre. Une personne, un regard, un mot. Un désir, un feu qui s'enflamma en moi, dévorant tout sur son passage. Je ne sais pas comment le décrire, cette sensation. Une explosion, un tremblement de terre intérieur. Et cette personne… elle a vu en moi ce que je ne voyais pas. Elle a vu l'abîme, le chaos, la beauté insaisissable qui sommeillait en moi.
Et l'amour, cet amour qui dévore, qui consume, qui transforme. Il a défait les murs de ma prison intérieure. Il a déchaîné les forces qui dormaient en moi. Il m'a rendue consciente de mon propre désir, de ma propre puissance.
Mais l'amour, comme tout, est aussi une blessure. Il a ouvert des plaies qui saignent encore. Il a dénudé ma chair, dévoilé ma fragilité. Et cette fragilité, cette vulnérabilité, elle est une part de moi que je ne renierai jamais.
L'endroit insolite et audacieux où j'ai fait l'amour… il ne faut pas le chercher dans un lieu précis. Il était dans le regard, dans le silence, dans la rencontre entre deux âmes. Il était dans le souffle même de l'instant, dans cette danse entre le désir et la mort. Il était dans l'abîme, dans le vertige, dans la folie. Je n'ai pas besoin d'un lieu géographique pour vous parler de la profondeur de l'intimité. La vraie rencontre, la vraie fusion, elle se déroule dans les espaces les plus intenses, les plus abscons, les plus… invisibles.
Mon existence, mes sensations, mes désirs, mes souffrances, elles ne s'accrochent pas à un lieu précis. Elles sont tissées d'échos, de reflets, de fragments. Elles sont un paysage intérieur, un labyrinthe sans fin, un tourbillon de sensations et de désirs. C'est ça, Anaïde Rozam. C'est ça, ma vie. Une vie qui ne se raconte pas, qui se ressent. Une vie qui s'exprime dans des fragments, dans des élans, dans des fulgurances.
Et maintenant, je suis là, dans l'encre, dans le silence, dans l'écho de mes propres mots. Et je suis libre. Enfin, libre. Anaïde Rozam nue,naked,desnuda,nua,nude,nackt,nudo,çıplak,sex,sexy,fake Anaclara
Ana-Maria Bell
Ana María Cassan
Ana Girardot
Amy Collin
Amélie Robins
टिप्पणियाँ
एक टिप्पणी भेजें