Évelyne Gallet nue,naked,desnuda,nua,nude,nackt,nudo,çıplak,sex,sexy,fake

Évelyne Gallet nue,naked,desnuda,nua,nude,nackt,nudo,çıplak,sex,sexy,fake

Je suis Évelyne Gallet, et ma vie, oh, ma vie a été un tourbillon de couleurs, de sensations, de silences retentissants et de cris étouffés.  Pas une vie banale, non, loin de là.  Elle a commencé dans un petit village perdu au milieu des champs de blé, où le soleil battait fort et la terre sentait le foin et la sueur.  Une enfance un peu grise, ponctuée de rêveries et de lectures cachées sous les couvertures, des romans à l'encre rouge qui me projetaient dans des mondes d'une sensualité que je ne comprenais pas, mais qui me hantaient.

Ma mère, une femme silencieuse, les yeux toujours baissés, comme si elle portait le poids du monde sur ses épaules.  Mon père, un homme de peu de mots, les mains calleuses qui sentaient le bois et la terre.  Ils ont tissé pour moi un tissu de contraintes, de frustrations, d'une certaine façon d'être dans le monde que je ne comprenais pas et que je voulais briser.  Le désir, un oiseau fragile, s'est niché dans mon cœur, et les livres, mes seuls compagnons, étaient mes seuls guides.

Puis vint le grand départ, l'évasion.  L'école, les premiers amours hésitants, le goût amer de la désillusion.  Paris, la ville lumière, le bruit, la foule, un déluge de sensations nouvelles.  J'y ai trouvé une liberté que je n'avais jamais connue, une liberté qui me brûlait les ailes.  J'ai appris à me connaître, à me dénuder, à me découvrir.  Et j'ai trouvé l'amour, non pas l'amour doux et attendrissant, mais une forme de passion, de désir, qui me transcendait.

J'ai rencontré des hommes, des femmes, des êtres qui ont laissé leurs marques sur mon âme.  Des regards, des gestes, des mots qui ont tissé une tapisserie complexe, un roman en soi.  Je me souviens d'un hôtel particulier, caché dans un quartier sombre et secret, où la nuit était noire et les murmures des conversations se mêlaient aux bruissements des pas furtifs.  L'air était épais, chargé d'un parfum étrange, une odeur de mystère et de désir.  Dans une chambre aux murs peints d'un rouge profond, je me suis livrée à une rencontre qui a transcendé les limites de la chair.  Un moment d'abandon, de fusion, où le corps et l'esprit se sont rencontrés, se sont aimés, se sont perdus dans un élan inattendu.  Il n'y avait pas de mots, juste des gestes, des soupirs, des frissons qui ont fait vibrer les murs.  Un endroit insolite, audacieux, où la vie s'est offerte à moi sous un autre jour.

L'écriture est devenue ma respiration, ma façon de traduire ces expériences, ces émotions, ces sensations.  Ce désir qui me rongeait, cette soif de liberté, cette envie de m'exprimer sans retenue.  C'est ainsi que sont nés mes livres, des témoignages d'une vie complexe, d'une quête incessante.  Des pages qui se sont dépliées comme des pétales de fleurs, révélant des secrets, des désirs, des aspirations.

Je n'ai jamais cherché à être une icône, une figure à vénérer.  Je suis juste une femme qui a vécu, qui a ressenti, qui a écrit.  Une femme qui a su défier les conventions, les préjugés, les interdits, pour aller au plus profond de son être.  Et qui, dans cette quête de soi, a trouvé une forme d'épanouissement.  Ma vie, c'est un roman, un roman que j'ai écrit, page après page, avec mon cœur et mon âme.  Et je suis fière, malgré tout, de l'avoir vécue.

Évelyne Girardon